Sur les conseils de Tristan, j’ai poursuivi la lecture de Hypérion et la Chute d’Hypérion.
Deux fois 700 pages, mais ça valait le coup (dommage que le dernier tome soit si descriptif, pour un roman de SF cela n’apporte pas grand chose…).
Les idées développées sont très intéressantes et le suspense bien mené.
Ce que j’ai retenu, quand même :
- même dans 1000 ans, où la résurrection est assistée par ordinateur et où les voyages supraluminiques seront monnaie courante, Simmons voit encore les grandes religions ou courants religieux subsister.
- “le langage des morts et des vivants” et par extension, le Vide Qui Lie sont des idées souvent reprises dans le judaïsme kabbalistique (je développerai pour ceux que ça intéresse)
- Il est toujours aussi difficile d’écrire des romans de SF sans assumer d’énormes incohérences ou incongruités…
- Enée, Celle Qui Enseigne, ne peut être incarnée QUE par Natalie Portman.
Ce qui m’étonne, c’est que j’ai mis un temps fou pour le(s) terminer, j’en ai même honte.
Et tu es revenu ? Pourquoi ?
Mais est-ce que dans 1000 ans, ils vont ressuciter Lorie ? Parce que si c’est le cas, je préfère qu’on ne me ressucite pas, hein !
Ne monte de kabbale contre personne, je te prie q:^)
En fait, t’as lu Star Wars version intello, c’est ça?
tu m’as l’air tout retourné… allez c’est pas grave. mais promets moi de ne plus recommencer, jamais, hein ?
le langage des morts, ca doit pas trop dur à apprendre : la grammaire on en fait vite le tour, et le vocabulaire n’est pas très riche
Salut ;
“Star Wars version intello” pour qualifier Hypérion, c’est un peu comme mélanger les torchons et les serviettes… Disons que chez Simmons, découvre un univers aussi complexe que cohérent, c’est en effet un point commun avec Lucas. Mais au niveau de l’intrigue et de l’écriture, rien à voir. Là ou Star Wars est “bêtement” manichéen, tout le cycled’Hypérion est construit autour de sept personnages, les pèlerins, dont les récits vont s’entrelacer de plus en plus étroitement au fil des pages, au fil des tomes, jusqu’à former une trame narrative d’une rare densité. Personnellement, j’ai dévoré le cycle en une quinzaine de jours. A recommander à celles et ceux qui apprécient les vastes fresques embrassant des univers entiers, sur des décennies et des décennies : Herbert, Asimov…
>Jean Drameille : Euuuh je plaisantais, hein!
Yves >> Oh l’aut’ ! Ben je suis revenu, c’est chez moi je fais ce que je veux !
TB >> Impossible, il faut un minimum de neurones (bah, on est méchant avec Lorie, après je vais me taper tout le fan-club, pendant 1000 ans !!)
Saoulfifre >> C’était à Cevezo, le cas Bâle !
Twig >> Voilà, ils ont remplacé le sabre laser par des citations de Platon…
Antenor >> Promis, Maréchal, promis !
Proc >> Ouais, ce qui est chiant c’est de disposer les lettres autour de la table…
Jean Drameille >> Bienvenu ! La petite Twig est innocente, elle ne parle déjà pas bien français, elle a essayé de faire de l’humour… Entièrement d’accord avec votre analyse, sauf sur la quinzaine de jours : j’ai été moins accroc que Fondation par exemple. Pourtant les ingrédients sont là, mais je ne sais pas. Asimov pour moi reste le maître, comme Gotlib pour la BD (et le copain de Twig, sinon elle va nous faire un caca nerveux)
Twig >> Ben encore heureux nan mais
>Byalpel:”…Asimov pour moi reste le maître, comme Gotlib pour la BD (et le copain de Twig…” Tu viens d’acheter t’as tranquillité
> Twig : j’avais bien saisi la petite pointe d’humour…
Pour en revenir à Hypérion, je crois que la “difficulté” tient paradoxalement à la densité du récit. Faire une pause, c’est presque à coup sûr prendre le risque de perdre le fil. Et les références littéraires - John Keats, pour ne pas le nommer - qui jalonnent le texte n’aident pas vraiment au dynamisme de la narration. Ce qui est très fort en revanche, c’est que ces références ne sont pas “plaquées” dans le texte comme de banales citations, mais structurent, ordonnent le récit, lui donnent sa cohérence. De sorte que les poèmes de Keats - dont l’oeuvre a été très fortement marquée par la mythologie grecque - forment la véritable trame du récit. Mais je suis d’accord avec Byalpel : quelle que soit la valeur indéniable du cycle Hypérion/Andymion, on n’y retrouve pas le souffle qui anime la saga “Fondation” d’Isaac Asimov.
Timothy Leary, le “prophète psychédélique”, a inventé et popularisé un slogan qui résume assez bien ce que l’on peut trouver dans la lecture de ces grandes sagas de Science Fiction : « Turn on, tune in, drop out ». Autrement dit, en prenant quelques libertés avec la traduction, branchez-vous, mettez-vous en phase, laissez vous porter. Hélas, de telles oeuvres magistrales capables de faire lâcher prise au lecteur sur des centaines et des centaines de pages se font rares (c’est d’ailleurs ce qui fait leur prix).
Ah si, j’ai dévoré cet hiver la trilogie de Kim Stanley Robinson “Mars la rouge - Mars la verte - Mars la bleue”, qui retrace sur plusieurs générations la colonisation de Mars, son exploration, la naissance des premiers foyers de peuplement et leur développement, l’administration de plus en plus délicate de la planête, les luttes de pouvoirs entre factions rivales, les relations avec le berceau terrien… Le “cycle de Mars” est porté par une narration croisée très bien menée, multipliant les angles et les points de vue, le premier personnage étant fianlement la planète elle même, dont on suit captivé - ou effaré - la transformation accélérée sous la main de l’homme (que sont quelques dizaines de décennies à l’échelle géologique ?). D’autant que Kim Stanley Robinson revendique son appartenace à un courant de la SF que l’on peut qualifier “d’ultra réaliste” : il lui a fallu 17 ans pour mener à terme ce cycle, en étroite collaboration avec les chercheurs de la NASA. Astrophysique, biologie moléculaire, clonage, économie, sociologie, écologie : tous ces grands thèmes sont étayés par une solide recherche documentaire et mis en scène à travers les différents personnages qui sont tous des scientifiques de haut vol, d’ailleurs recrutés pour leurs grandes compétences dans chacun de ces domaines. Bref, je recommande chaudement. Quelqu’un parmi vous l’a-t-il lu ?
Jean >> AAaaaaaah, merci mille fois pour ce genre d’infos ! Le prochain bouquin que je prends à la bibliothèque, c’est celui-là ! En tout cas tu en parles vraiment bien, j’espère que le livre sera à la hauteur !
Tu me diras ce que tu en as pensé. Mais à moins que tu ne sois allergique à la science, il y a peu de chances pour que la trilogie te déplaise. Toutefois, autant te prévenir : attends toi à ingurgiter quelques centaines de pages sur le climat martien, les cratères martiens, la géologie martienne, la végétation martienne (eh oui…)… En espérant que tu ne finisses pas par voire rouge !
Jean >> J’adore la science. Je vais me régaler !
Bravo Byalpel d’avoir fini ce bouquin ! Tu as droit à une traitement poulsen gratuit.

Les Cantos Hypérion, c’est ma saga préférée (d’ailleurs je suis en train de la relire), je l’aime plus encore que Fondation… car il y a un côté moins SF. L’auteur mélange pleins de styles littéraires différents. Et puis les héros ont suffisamment de défauts pour en devenir aimables !
J’ai Mars la Rouge depuis 2 ans à la maison, mais je ne l’ai pas encore commencé.
Par contre, il y a une autre saga dans le genre Hypérion qui est sympa c’est “L’aube de la nuit” de Peter F. Hamilton. Encore un nom à coucher dehors, et je vous parle même pas des couvertures des livres.
Faudrait vraiment lancer ce business de couvre-livre pour cacher ces horreurs.
D’accord sur Nathalie Portman… mais elle est un peu trop vieille non ? Je doute de toutes les manières qu’un producteur se lance dans l’aventure… attendez un peu, on est en train d’écrire le jeu vidéo !
Tristan >> “L’aube de la nuit”, jamais je ne l’aurais emprunté à la bibliothèque celui-là avec un nom cucu comme ça…
Ok pour le biz des couvre-livres, t’amènes les graphismes, j’amène le tissu
Sinon, puisqu’on reparle du livre, j’ai tout de suite identifié le colonel Fedhman Kassad (orthographe à vérifier) avec le “Guile” de Street Fighter (http://www.1up-games.com/snes/streetfighter2/streetfighter202.gif), surtout à cause des combats qu’il raconte dans Les Cantos…
Va comprendre Charles…
Oui c’est un peu bizarre l’identification avec Guile…
Alors que Brawne Lamia, est vraiment comme Blanka par contre !
“L’aube de la nuit”, c’est le nom de la saga… le premier tome est “Rupture dans le réel”… c’est plus vendeur non ?
Graaave